Découvrez une rubrique exhaustive des ressemblances et divergences entre le Québec et le Yukon, le tout selon Milie!
Je vous liste également des faits inusités du quotidien.
Comparer est une réflexe tout à fait normal des nouveaux arrivants d'un pays. Je n'ai pas fait exception à la règle lorsque j'ai emménagé au territoire du Yukon, bien que je me trouvais toujours au Canada. Il va sans dire que les ressemblances et les divergences entre la Belle Province et le pays de la Ruée vers l'or du Klondike sont souvent étonnantes. En fait, le Québec diverge culturellement en davantage d'aspects que les autres provinces et territoires canadiens entre eux. C'est surtout la différence qui nous amène à revoir notre quotidien d'un autre point de vue et à nous adapter aux nouveautés. Je suis désormais habituée à ma nouvelle contrée, mais j'ai cru intéressant de décrire les aspects plus surprenants du Yukon, décrits selon mes impressions personnelles. Je vous dresse dans cette rubrique les ressemblances et divergences entre le Québec et le Yukon.
Population
La capitale, Whitehorse, et ses alentours immédiats, détient presque le nombre entier d'habitants de tout le territoire. Les derniers chiffres parus lors du dernier recensement (2016) dévoilent 35,874 habitants dispersés à travers le Yukon pour 25,085 habitants vivant au sein de la capitale. Le Canada entier détient un peu plus de 35 millions d'habitants en comparaison, ce qui fait du Yukon un territoire détenant une densité de population très faible au pays. Il y a d'ailleurs plus d'orignaux que d'humains au kilomètre carré.
La population au territoire est par contre grandissante. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on dénote au Yukon un taux d'immigration (surtout de migration inter provinciale) supérieur à la moyenne canadienne depuis quelques années.
Ce qui me frappait de la population, c'est la diversité culturelle, mais aussi le taux élevé de yukonnais d'origine qui étaient nés au Yukon, avaient vécu au Yukon, et n'étaient jamais sortis du Yukon. Aussi, j'ai été surprise de dénoter une certaine compétition entre Whitehorse et Dawson City (autrefois la capitale!), au même titre que le genre de conflit entre les villes de Montréal et de Québec!
Paysages & Végétation
Ce qui m'a surprise en premier au Yukon, c'était la quantité incroyable de conifères en proportion au nombre de feuillus. Comme c'est une province plus au nord près du cercle arctique, la végétation est différente du sud du Québec d'où j'étais originaire. Pas de sirop d'érable non plus ici : au Yukon, on parle plutôt de sirop de bouleau...
La diversité de la végétation est moins importante qu'au Québec, avec beaucoup moins d'espèces de plantes et d'arbres, mais la superficie de nature vierge est certes supérieure. J'ai également été étonnée de constater à quel point l'eau des cours et rivières était pure : on peut y voir le fond, et l'été souvent, on y décèle des reflets émeraude qui rappellent la teinte du Gatorade bleu!
C'est aussi au Yukon, au sein du parc national Kluane (qu'on prononce Klou-a-ni en anglais) que l'on retrouve le plus haut sommet du Canada, le Mont Logan niché à 5959 mètres. Les montagnes entourant la ville me faisaient tout drôle aussi quand je suis arrivée au Yukon : je ne pouvais détacher mes yeux d'elles. Mes préférées entourant Whitehorse étaient Grey Mountain, un immense amoncellement rocheux aussi haut que large, encore enneigé en avril, ainsi que le mont Golden Horn qui avait la forme d'un volcan vu son sommet en pointe.
Langues
La langue la plus parlée au territoire est l'anglais. Néanmoins, le français est la langue maternelle de près de 6% des Yukonnais et 10% d'entre eux détiennent d'autres langues non-officielles comme langue maternelle, notamment l'allemand (2,3%), le tagalog (1,6%) et l'espagnol (0,6%) pour n'en citer que quelques-unes. J'ai été étonnée de constater à quel point la communauté francophone est florissante ici et valorise l'importance de son expression. Je peux avouer qu'en chaque lieu public où je me rends, j'entends au moins deux personnes converser en français entre eux, que ce soit à l'épicerie, au restaurant ou même dans la rue. Beaucoup d'anglophones de souche apprennent le français et peuvent soutenir une conversation, malgré un fort accent. Ce n'est donc pas vrai qu'en tant que francophones minoritaires MEC et moi pouvons dire ce que nous voulons à voix haute sans risquer de se faire comprendre...
La langue du travail est l'anglais par contre, et contrairement au Québec, les enseignes ne sont pas traduites dans les deux langues officielles canadiennes. Les services essentiels sont par contre offerts dans les deux langues selon les besoins : services des matricules, services de santé, etc, bien que certains secteurs nécessitent une certaine amélioration. Par exemple, peu de spécialistes ont le français comme langue première ou seconde.
Mode
Le Yukon n'est pas spécialisé en mode, on va se le dire. Bien sûr, quelques boutiques locales offrent des vêtements plus haut de gamme et avec un certain potentiel mode. Par contre, j'ai dénoté un penchant majeur des gens pour le confort plutôt que le look. Beaucoup de femmes portent des vêtements confortables de plein air ou même des leggings. Les gens s'habillent chaudement en général et ne cherchent pas à se faire remarquer. Après tout, le climat est très changeant, été comme hiver, alors vaut mieux toujours être préparé.
Le choix de sous-vêtements n'abonde pas et je n'ai pas non plus accès aux merveilleuses friperies comme j'avais l'habitude de visiter au Québec. Certains endroits s'y substituent par contre, mais la qualité n'est pas pareille étant donné que la population est beaucoup moins élevée que dans les grandes villes québécoises. Le stock est donc beaucoup moins abondant! Résultat : je ne dépense plus, ce qui est bien.
Routes & Transports
J'ai vécu les routes au Québec et je sais qu'elles sont reconnues presque mondialement pour leur médiocrité. Les nids-de-poule de Montréal sont parfois aussi grands que les cratères lunaires. Il va sans dire que les routes au Yukon m'ont sidérée ! Elles sont bien entretenues et rares sont les nids-de-poule. Les réparations sont faites fréquemment et la construction ne s'attarde pas pendant des semaines interminables. De plus, de nombreuses voies sont aménagées pour les cyclistes, même sur l'autoroute. La seule restriction pour les adeptes du vélo qui se rendent en bordure de l'autoroute sur ces pistes cyclables est de porter un casque protecteur. Il est aussi demandé aux cyclistes hivernaux d'être munis de phares et d'une lumière clignotante électrique à l'avant.
Le service d'autobus n'est pas extraordinaire, mais il est existant. Les bus sont rarement en retard de plus de cinq minutes et il est possible de se déplacer dans la plupart des municipalités entourant Whitehorse, la capitale. Il n'y a juste pas de service le dimanche.
Les pentes sont parfois très abruptes. Il faut être prudent. Il y a également de nombreux rond-points entre certaines routes pour éviter d'avoir à y aménager des feux de circulation : il faut simplement s'habituer à eux et savoir signaliser sa sortie aux autres voitures.
Vie active & Santé
La population est généralement très active. Les gens font de nombreux sports et activités hiver comme été et sont abonnés à des cours de remise en forme ou au Canada Games Centre. Beaucoup de sentiers de randonnée sont aménagés autour et hors de la ville, permettant des centaines de kilomètres à parcourir pour les amateurs de marche, de course, de vélo, de ski de fond, etc.
Le système de santé est plus efficace que celui au Québec en certains points également. Pour ce qui est de la rapidité des services, il va sans dire que le Yukon bat des records de ce que j'ai pu vivre au Québec. Les rendez-vous peuvent être pris à une semaine de la rencontre et normalement, les cliniques ne font attendre les patients sans rendez-vous qu'au maximum une heure. Même à l'hôpital, lorsque j'ai dû m'y rendre à quelques reprises, je n'ai attendu qu'en moyenne 30 minutes ou moins. Les infirmiers et les médecins sont habituellement patients, efficaces et rapides. Les cliniques spécialisées sont également efficaces, ainsi que les dentistes (qui abondent au kilomètre carré si ça peut vous surprendre!). Le seul hic est lorsque vient le temps de recevoir des services en français : peu, pour ne pas dire pas de spécialistes du domaine de la santé ne parle ou ne connaît le français. Également, pour traiter des problèmes de santé plus graves, notamment des opérations ou pour consulter des spécialistes en urgence, l'assurance-maladie du Yukon défraie les coûts pour envoyer le patient à Vancouver.
Immigration & Ouverture d'esprit
Activités communautaires & Sentiment d'appartenance
Yukon Time
Médias
Saisons
Population
La capitale, Whitehorse, et ses alentours immédiats, détient presque le nombre entier d'habitants de tout le territoire. Les derniers chiffres parus lors du dernier recensement (2016) dévoilent 35,874 habitants dispersés à travers le Yukon pour 25,085 habitants vivant au sein de la capitale. Le Canada entier détient un peu plus de 35 millions d'habitants en comparaison, ce qui fait du Yukon un territoire détenant une densité de population très faible au pays. Il y a d'ailleurs plus d'orignaux que d'humains au kilomètre carré.
La population au territoire est par contre grandissante. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on dénote au Yukon un taux d'immigration (surtout de migration inter provinciale) supérieur à la moyenne canadienne depuis quelques années.
Ce qui me frappait de la population, c'est la diversité culturelle, mais aussi le taux élevé de yukonnais d'origine qui étaient nés au Yukon, avaient vécu au Yukon, et n'étaient jamais sortis du Yukon. Aussi, j'ai été surprise de dénoter une certaine compétition entre Whitehorse et Dawson City (autrefois la capitale!), au même titre que le genre de conflit entre les villes de Montréal et de Québec!
Paysages & Végétation
Ce qui m'a surprise en premier au Yukon, c'était la quantité incroyable de conifères en proportion au nombre de feuillus. Comme c'est une province plus au nord près du cercle arctique, la végétation est différente du sud du Québec d'où j'étais originaire. Pas de sirop d'érable non plus ici : au Yukon, on parle plutôt de sirop de bouleau...
La diversité de la végétation est moins importante qu'au Québec, avec beaucoup moins d'espèces de plantes et d'arbres, mais la superficie de nature vierge est certes supérieure. J'ai également été étonnée de constater à quel point l'eau des cours et rivières était pure : on peut y voir le fond, et l'été souvent, on y décèle des reflets émeraude qui rappellent la teinte du Gatorade bleu!
C'est aussi au Yukon, au sein du parc national Kluane (qu'on prononce Klou-a-ni en anglais) que l'on retrouve le plus haut sommet du Canada, le Mont Logan niché à 5959 mètres. Les montagnes entourant la ville me faisaient tout drôle aussi quand je suis arrivée au Yukon : je ne pouvais détacher mes yeux d'elles. Mes préférées entourant Whitehorse étaient Grey Mountain, un immense amoncellement rocheux aussi haut que large, encore enneigé en avril, ainsi que le mont Golden Horn qui avait la forme d'un volcan vu son sommet en pointe.
Langues
La langue la plus parlée au territoire est l'anglais. Néanmoins, le français est la langue maternelle de près de 6% des Yukonnais et 10% d'entre eux détiennent d'autres langues non-officielles comme langue maternelle, notamment l'allemand (2,3%), le tagalog (1,6%) et l'espagnol (0,6%) pour n'en citer que quelques-unes. J'ai été étonnée de constater à quel point la communauté francophone est florissante ici et valorise l'importance de son expression. Je peux avouer qu'en chaque lieu public où je me rends, j'entends au moins deux personnes converser en français entre eux, que ce soit à l'épicerie, au restaurant ou même dans la rue. Beaucoup d'anglophones de souche apprennent le français et peuvent soutenir une conversation, malgré un fort accent. Ce n'est donc pas vrai qu'en tant que francophones minoritaires MEC et moi pouvons dire ce que nous voulons à voix haute sans risquer de se faire comprendre...
La langue du travail est l'anglais par contre, et contrairement au Québec, les enseignes ne sont pas traduites dans les deux langues officielles canadiennes. Les services essentiels sont par contre offerts dans les deux langues selon les besoins : services des matricules, services de santé, etc, bien que certains secteurs nécessitent une certaine amélioration. Par exemple, peu de spécialistes ont le français comme langue première ou seconde.
Mode
Le Yukon n'est pas spécialisé en mode, on va se le dire. Bien sûr, quelques boutiques locales offrent des vêtements plus haut de gamme et avec un certain potentiel mode. Par contre, j'ai dénoté un penchant majeur des gens pour le confort plutôt que le look. Beaucoup de femmes portent des vêtements confortables de plein air ou même des leggings. Les gens s'habillent chaudement en général et ne cherchent pas à se faire remarquer. Après tout, le climat est très changeant, été comme hiver, alors vaut mieux toujours être préparé.
Le choix de sous-vêtements n'abonde pas et je n'ai pas non plus accès aux merveilleuses friperies comme j'avais l'habitude de visiter au Québec. Certains endroits s'y substituent par contre, mais la qualité n'est pas pareille étant donné que la population est beaucoup moins élevée que dans les grandes villes québécoises. Le stock est donc beaucoup moins abondant! Résultat : je ne dépense plus, ce qui est bien.
Routes & Transports
J'ai vécu les routes au Québec et je sais qu'elles sont reconnues presque mondialement pour leur médiocrité. Les nids-de-poule de Montréal sont parfois aussi grands que les cratères lunaires. Il va sans dire que les routes au Yukon m'ont sidérée ! Elles sont bien entretenues et rares sont les nids-de-poule. Les réparations sont faites fréquemment et la construction ne s'attarde pas pendant des semaines interminables. De plus, de nombreuses voies sont aménagées pour les cyclistes, même sur l'autoroute. La seule restriction pour les adeptes du vélo qui se rendent en bordure de l'autoroute sur ces pistes cyclables est de porter un casque protecteur. Il est aussi demandé aux cyclistes hivernaux d'être munis de phares et d'une lumière clignotante électrique à l'avant.
Le service d'autobus n'est pas extraordinaire, mais il est existant. Les bus sont rarement en retard de plus de cinq minutes et il est possible de se déplacer dans la plupart des municipalités entourant Whitehorse, la capitale. Il n'y a juste pas de service le dimanche.
Les pentes sont parfois très abruptes. Il faut être prudent. Il y a également de nombreux rond-points entre certaines routes pour éviter d'avoir à y aménager des feux de circulation : il faut simplement s'habituer à eux et savoir signaliser sa sortie aux autres voitures.
Vie active & Santé
La population est généralement très active. Les gens font de nombreux sports et activités hiver comme été et sont abonnés à des cours de remise en forme ou au Canada Games Centre. Beaucoup de sentiers de randonnée sont aménagés autour et hors de la ville, permettant des centaines de kilomètres à parcourir pour les amateurs de marche, de course, de vélo, de ski de fond, etc.
Le système de santé est plus efficace que celui au Québec en certains points également. Pour ce qui est de la rapidité des services, il va sans dire que le Yukon bat des records de ce que j'ai pu vivre au Québec. Les rendez-vous peuvent être pris à une semaine de la rencontre et normalement, les cliniques ne font attendre les patients sans rendez-vous qu'au maximum une heure. Même à l'hôpital, lorsque j'ai dû m'y rendre à quelques reprises, je n'ai attendu qu'en moyenne 30 minutes ou moins. Les infirmiers et les médecins sont habituellement patients, efficaces et rapides. Les cliniques spécialisées sont également efficaces, ainsi que les dentistes (qui abondent au kilomètre carré si ça peut vous surprendre!). Le seul hic est lorsque vient le temps de recevoir des services en français : peu, pour ne pas dire pas de spécialistes du domaine de la santé ne parle ou ne connaît le français. Également, pour traiter des problèmes de santé plus graves, notamment des opérations ou pour consulter des spécialistes en urgence, l'assurance-maladie du Yukon défraie les coûts pour envoyer le patient à Vancouver.
Immigration & Ouverture d'esprit
Activités communautaires & Sentiment d'appartenance
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