Je vous parle de tout ce que j'adore faire et refaire ici durant l'hiver.
Je croyais que le Yukon allait me changer fondamentalement. C'était vrai, en partie. Certaines habitudes sont pourtant difficiles à changer surtout une fois bien implantées, et c'est valable pour beaucoup de gens têtus. Mon amour pour les activités récurrentes et routinières n'a pas d'égal, en ce sens. J'adore m'attacher au confort de pouvoir faire les mêmes activités encore et encore. Voici un mini palmarès de mes activités favorites de cet hiver !
#5 Tricoter
Je mentirais si je laissais de côté du palmarès cette activité que je pratique certainement beaucoup trop. Je tricote tellement que mes doigts ont développé de la corne et que ma peau s'effrite sur les empreintes digitales. J'ai continuellement mal aux mains et la douleur est parfois tellement intense qu'elle m'empêche de dormir le soir venu. Je n'arrête pas pour autant, et c'est pourquoi je crois qu'au fond de moi, le tricot est devenu une passion. Ce n'est pas tant pour le résultat final que j'aime tricoter, mais surtout pour canaliser mon énergie et faire aller mes pensées. J'aime aussi ressentir la fierté d'avoir créé quelque chose par moi-même et d'y avoir mis beaucoup d'efforts. Tricoter, c'est un peu comme une forme de méditation. J'ai eu tellement peu de temps au cours des dernières années pour simplement avoir l'esprit libre de réfléchir, de faire aller ses rêves et ses idées, et de se détendre, qu'enfin, grâce au tricot, je peux expérimenter un certain bien-être méditatif et créatif. J'ai fabriqué plusieurs cadeaux pour ma famille de cette manière, pour MEC et aussi, pour moi. J'ai également appris à persévérer malgré les nombreuses erreurs désastreuses que j'ai commises, comme la fois où j'ai tricoté une tuque à moitié trop petite pour la tête de MEC et que j'y avais consacré près de deux semaines de travail avant d'arriver à la couture finale pour me rendre compte de l'échec. J'ai appris à garder mon calme dans ces situations et de relativiser le temps que n'importe qui qualifierait de perdu. Non, je n'avais pas perdu mon temps, j'avais appris, je m'améliorais la fois suivante et surtout, je prenais du temps pour moi, je faisais pause dans mon existence et je faisais aller mes pensées dans ma tête en tricotant. L'hiver est un moment où la vie s'endort et où le temps semble ralentir. C'était une excellente période pour apprendre à tricoter et à créer mes propres foulards, tuques, mitaines, chaussettes, le tout devant la vue merveilleuses des montagnes enneigées entourant ma maison de bois rond. Dans la simplicité de cette activité hivernale, j'apprenais à apprécier le calme, la lenteur des jours et la beauté de la nature accessible depuis mon salon. Je vivais un rêve que beaucoup ne peuvent s'offrir et je ne m'en rendais même pas compte.
#4 Découvrir de nouveaux restos
MEC et moi n'avons pas beaucoup de points communs et il est souvent difficile de s'entendre sur les activités hivernales à faire ensemble. Nous avons dressé une liste à un certain moment afin de comparer nos idées. Il s'avéra que nous aimions beaucoup plus de choses que nous le croyions au départ! Mais avant d'avoir pu faire cette liste qui s'avéra très révélatrice des prochaines activités que nous ferions en couple, nous aimions particulièrement une chose tous les deux: les restaurants. Les sorties que nous pouvions nous permettre souvent à moindre coût incluaient la participation à des événements gratuits, les petites marches tranquilles et aussi, les restos. Ce qu'il y a de bien, c'est que Whitehorse détient beaucoup de choix de restaurants qui ne sont pas des chaînes, mais plutôt des établissements privés et gérés par des locaux. Lorsque nous allons au resto, nous aimons nous gâter. On aime se régaler du décor et de l'ambiance autant que des plats. On se prend souvent chacun une bière yukonnaise, des petites entrées et un bon plat. Après cela, pour être honnête, il n'y a plus de place pour le dessert. Aller au restaurant signifie prendre un moment en couple pour se regarder dans les yeux et apprécier la qualité de la vie que nous vivons. Nous parlons d'avenir, de nos rêves et de nos perceptions de la vie. On aime être quétaines et se prendre la main, ou se voler un petit bec rapide sans être déplacés. On aime se complimenter et se dire à quel point on se trouve beaux. Aller au resto, pour nous, entre dans les activités hivernales les plus récurentes que nous aimons faire à deux. Cela nous aide à faire le point, à s'apprécier et à déroger du quotidien un petit peu. Après, quand on rentre à la maison, on flotte comme sur un nuage tellement qu'on se sent bien, rassasiés et amoureux.
#3 Écrire en sirotant un bon chocolat chaud
Ce n'est pas nouveau que j'adore écrire. Cette activité me libère et fait appel à tous mes sens. Certaines journées très froides d'hiver, j'ai pris un malin plaisir à me préparer des bols de chocolat chaud et de m'asseoir confortablement dans mon lit, enveloppée d'une épaisse couverture, et de me mettre à écrire sur mon ordinateur. J'adorais l'effet de regarder par la fenêtre le vent terrible souffler ses rafales et d'être à l'abris. Parfois, j'allais même au sous-sol près de la fournaise à bois et je mettais quelques bûches dedans. L'émanation de chaleur m'enveloppait alors comme une couverture et je continuais d'écrire, cette fois bien confortable dans la chaise de travail du bureau de MEC. Je me suis rendue compte que d'écrire et de laisser aller mes pensées librement me permettait de me calmer et d'apprécier les petites joies du quotidien. Je pouvais parfois me faire trois chocolats chauds dans la même journée et de consacrer de longues heures à rester concentrée sur mon projet d'écriture. Comme quoi les petits détails du quotidien sont parfois ceux qui nous apportent les plus grands bonheurs.
#2 Faire de la randonnée en raquettes
J'aimais beaucoup aller prendre des marches dans ma cour arrière, qui fait presque 16 acres. J'enfilais mes chaussettes de laine, puis mes grosses bottes d'hiver invincibles qui laissent mes pieds au sec et au chaud même à -40 degrés Celsius. J'attachais mes raquettes à mes gigantesques bottes isolantes. Je m'habillais ensuite avec tout l'attirail d'hiver que je possédais de plus confortable et je me lançais dans des températures extrêmes dehors dès que j'ouvrais la porte de ma maison. Parfois, même la porte ne voulait pas s'ouvrir tellement son contour était gelé. Mais je n'avais pas froid aux yeux, puisque faire de la raquette me permettait de me garder active lors de mes journées de congé. Je traversais alors le sentier qui menait à la cour près de l'entrepôt. Je marchais parmi les conifères enneigés, j'ajustais ma tuque sur mes oreilles et mon foulard sur mon nez. Je regardais l'air chaud qui s'échappait de ma bouche tourbillonner dans l'air glacial. Souvent, c'était lors de journées particulièrement ensoleillées que j'aimais aller marcher en raquettes au bout du terrain. Les rayons illuminaient le ciel et transperçaient à travers les montagnes immenses pleines de glace. J'aimais voir miroiter les nuages et aussi, les gouttelettes d'eau devenues glacées par la condensation de mon haleine sur mes cheveux qui s'échappaient de ma grosse tuque sibérienne. Mes raquettes étaient invincibles et je pouvais gravir n'importe quel chemin accidenté, n'importe quelle coline et traverser tous ces amoncellements de neige, de glace, de terre, de branches. J'aimais entendre le cri strident des petits écureuils qui résonaient en échos entre les branches endormies du sapinage. Je voyais parfois de grosses bêtes se faufiler dans les ombrages de la forêt au loin, et je les laissaient vivre leur journée sans trop m'approcher. J'observais les pas que laissaient mes monstrueuses raquettes sur le terrain lisse et inhabité, juste à côté de toutes ces traces de lièvres, de renards, de lynx, de caribous et de chevreuils. J'aimais reproduire l'image de toutes ces bêtes qui s'aventuraient dans l'hiver vêtus de leur épaisse fourrure, et de vraiment les imaginer se mouver un peu partout à la recherche de nourriture. Leurs traces de pas me permettaient de laisser libre cours à l'histoire de leurs déplacements. Un petit bond ici, puis un arrêt momentané. Une chasse entre deux bêtes, l'une proie, l'autre prédateur. Toute une histoire se racontait dans la neige. Et en raquette, j'allais les écouter toutes, et raconter la mienne à mon tour.
#1 Relaxer aux Takhini Hot Springs
Celle-là, c'est ma number one. Je ne pourrais me passer des Hot Springs. Situées à 30 minutes du Centre-ville au sud de Whitehorse, cette installation artificielle laisse circuler dans ses bassins l'eau thermale pleine de minéraux qui serpente sous la terre. Deux grands bassins réglés à deux températures différentes, l'un définitivement plus chaud que l'autre, permettent aux touristes et aux locaux d'apprécier un moment de détente au milieu de la nature. Pour y être allée en toutes saisons jusqu'à présent, rien n'a d'égal à y aller l'hiver. Ce qu'il y a de vraiment bien l'hiver, c'est le calme. Les gens sont moins bruyants, et parfois même, selon le jour de la visite et l'heure choisie, il n'y a personne. Un mur entoure les bassins afin de conserver la chaleur le plus possible et ceux-ci se remplissent de neige et de glace. La buée qui s'échappe des bains est majestueuse à regarder. L'eau chaude est si apaisante qu'il est facile de s'y endormir, la tête contre le rebord en position assise. Les écureuils et les sons de la nature sont partout autour et font vraiment appel à la beauté de la nature environnante. On y aperçoit les nuages au loin, pris entre les montagnes aux sommets enneigés, et parfois le soleil timide qui y fait son apparition teinté de mille couleurs. Parfois aussi, il neige sur notre tête et les flocons disparaissent, comme volatilisés, avant d'avoir pu exister au creux de notre main. Chaque cil, sourcil, cheveu, revêt son masque blanc de neige, unique. On peut d'ailleurs donner la forme qu'on veut à nos cheveux, qui deviendront comme une oeuvre d'art de la nature et des phénomènes physiques. Puis, avec un peu de courage, on sort son corps de l'eau une minute, on se laisse sécher à l'air sec et glacial de la journée, avant de se replonger rapidement de la tête aux pieds dans cette source d'eau chaude réconfortante. En revenant en voiture ensuite, le sourire béat aux lèvres, on profite de la légèreté de son être et de l'apaisement offert à son corps et à son esprit. J'adore les Hot Springs.
#5 Tricoter
Je mentirais si je laissais de côté du palmarès cette activité que je pratique certainement beaucoup trop. Je tricote tellement que mes doigts ont développé de la corne et que ma peau s'effrite sur les empreintes digitales. J'ai continuellement mal aux mains et la douleur est parfois tellement intense qu'elle m'empêche de dormir le soir venu. Je n'arrête pas pour autant, et c'est pourquoi je crois qu'au fond de moi, le tricot est devenu une passion. Ce n'est pas tant pour le résultat final que j'aime tricoter, mais surtout pour canaliser mon énergie et faire aller mes pensées. J'aime aussi ressentir la fierté d'avoir créé quelque chose par moi-même et d'y avoir mis beaucoup d'efforts. Tricoter, c'est un peu comme une forme de méditation. J'ai eu tellement peu de temps au cours des dernières années pour simplement avoir l'esprit libre de réfléchir, de faire aller ses rêves et ses idées, et de se détendre, qu'enfin, grâce au tricot, je peux expérimenter un certain bien-être méditatif et créatif. J'ai fabriqué plusieurs cadeaux pour ma famille de cette manière, pour MEC et aussi, pour moi. J'ai également appris à persévérer malgré les nombreuses erreurs désastreuses que j'ai commises, comme la fois où j'ai tricoté une tuque à moitié trop petite pour la tête de MEC et que j'y avais consacré près de deux semaines de travail avant d'arriver à la couture finale pour me rendre compte de l'échec. J'ai appris à garder mon calme dans ces situations et de relativiser le temps que n'importe qui qualifierait de perdu. Non, je n'avais pas perdu mon temps, j'avais appris, je m'améliorais la fois suivante et surtout, je prenais du temps pour moi, je faisais pause dans mon existence et je faisais aller mes pensées dans ma tête en tricotant. L'hiver est un moment où la vie s'endort et où le temps semble ralentir. C'était une excellente période pour apprendre à tricoter et à créer mes propres foulards, tuques, mitaines, chaussettes, le tout devant la vue merveilleuses des montagnes enneigées entourant ma maison de bois rond. Dans la simplicité de cette activité hivernale, j'apprenais à apprécier le calme, la lenteur des jours et la beauté de la nature accessible depuis mon salon. Je vivais un rêve que beaucoup ne peuvent s'offrir et je ne m'en rendais même pas compte.
#4 Découvrir de nouveaux restos
MEC et moi n'avons pas beaucoup de points communs et il est souvent difficile de s'entendre sur les activités hivernales à faire ensemble. Nous avons dressé une liste à un certain moment afin de comparer nos idées. Il s'avéra que nous aimions beaucoup plus de choses que nous le croyions au départ! Mais avant d'avoir pu faire cette liste qui s'avéra très révélatrice des prochaines activités que nous ferions en couple, nous aimions particulièrement une chose tous les deux: les restaurants. Les sorties que nous pouvions nous permettre souvent à moindre coût incluaient la participation à des événements gratuits, les petites marches tranquilles et aussi, les restos. Ce qu'il y a de bien, c'est que Whitehorse détient beaucoup de choix de restaurants qui ne sont pas des chaînes, mais plutôt des établissements privés et gérés par des locaux. Lorsque nous allons au resto, nous aimons nous gâter. On aime se régaler du décor et de l'ambiance autant que des plats. On se prend souvent chacun une bière yukonnaise, des petites entrées et un bon plat. Après cela, pour être honnête, il n'y a plus de place pour le dessert. Aller au restaurant signifie prendre un moment en couple pour se regarder dans les yeux et apprécier la qualité de la vie que nous vivons. Nous parlons d'avenir, de nos rêves et de nos perceptions de la vie. On aime être quétaines et se prendre la main, ou se voler un petit bec rapide sans être déplacés. On aime se complimenter et se dire à quel point on se trouve beaux. Aller au resto, pour nous, entre dans les activités hivernales les plus récurentes que nous aimons faire à deux. Cela nous aide à faire le point, à s'apprécier et à déroger du quotidien un petit peu. Après, quand on rentre à la maison, on flotte comme sur un nuage tellement qu'on se sent bien, rassasiés et amoureux.
#3 Écrire en sirotant un bon chocolat chaud
Ce n'est pas nouveau que j'adore écrire. Cette activité me libère et fait appel à tous mes sens. Certaines journées très froides d'hiver, j'ai pris un malin plaisir à me préparer des bols de chocolat chaud et de m'asseoir confortablement dans mon lit, enveloppée d'une épaisse couverture, et de me mettre à écrire sur mon ordinateur. J'adorais l'effet de regarder par la fenêtre le vent terrible souffler ses rafales et d'être à l'abris. Parfois, j'allais même au sous-sol près de la fournaise à bois et je mettais quelques bûches dedans. L'émanation de chaleur m'enveloppait alors comme une couverture et je continuais d'écrire, cette fois bien confortable dans la chaise de travail du bureau de MEC. Je me suis rendue compte que d'écrire et de laisser aller mes pensées librement me permettait de me calmer et d'apprécier les petites joies du quotidien. Je pouvais parfois me faire trois chocolats chauds dans la même journée et de consacrer de longues heures à rester concentrée sur mon projet d'écriture. Comme quoi les petits détails du quotidien sont parfois ceux qui nous apportent les plus grands bonheurs.
#2 Faire de la randonnée en raquettes
J'aimais beaucoup aller prendre des marches dans ma cour arrière, qui fait presque 16 acres. J'enfilais mes chaussettes de laine, puis mes grosses bottes d'hiver invincibles qui laissent mes pieds au sec et au chaud même à -40 degrés Celsius. J'attachais mes raquettes à mes gigantesques bottes isolantes. Je m'habillais ensuite avec tout l'attirail d'hiver que je possédais de plus confortable et je me lançais dans des températures extrêmes dehors dès que j'ouvrais la porte de ma maison. Parfois, même la porte ne voulait pas s'ouvrir tellement son contour était gelé. Mais je n'avais pas froid aux yeux, puisque faire de la raquette me permettait de me garder active lors de mes journées de congé. Je traversais alors le sentier qui menait à la cour près de l'entrepôt. Je marchais parmi les conifères enneigés, j'ajustais ma tuque sur mes oreilles et mon foulard sur mon nez. Je regardais l'air chaud qui s'échappait de ma bouche tourbillonner dans l'air glacial. Souvent, c'était lors de journées particulièrement ensoleillées que j'aimais aller marcher en raquettes au bout du terrain. Les rayons illuminaient le ciel et transperçaient à travers les montagnes immenses pleines de glace. J'aimais voir miroiter les nuages et aussi, les gouttelettes d'eau devenues glacées par la condensation de mon haleine sur mes cheveux qui s'échappaient de ma grosse tuque sibérienne. Mes raquettes étaient invincibles et je pouvais gravir n'importe quel chemin accidenté, n'importe quelle coline et traverser tous ces amoncellements de neige, de glace, de terre, de branches. J'aimais entendre le cri strident des petits écureuils qui résonaient en échos entre les branches endormies du sapinage. Je voyais parfois de grosses bêtes se faufiler dans les ombrages de la forêt au loin, et je les laissaient vivre leur journée sans trop m'approcher. J'observais les pas que laissaient mes monstrueuses raquettes sur le terrain lisse et inhabité, juste à côté de toutes ces traces de lièvres, de renards, de lynx, de caribous et de chevreuils. J'aimais reproduire l'image de toutes ces bêtes qui s'aventuraient dans l'hiver vêtus de leur épaisse fourrure, et de vraiment les imaginer se mouver un peu partout à la recherche de nourriture. Leurs traces de pas me permettaient de laisser libre cours à l'histoire de leurs déplacements. Un petit bond ici, puis un arrêt momentané. Une chasse entre deux bêtes, l'une proie, l'autre prédateur. Toute une histoire se racontait dans la neige. Et en raquette, j'allais les écouter toutes, et raconter la mienne à mon tour.
#1 Relaxer aux Takhini Hot Springs
Celle-là, c'est ma number one. Je ne pourrais me passer des Hot Springs. Situées à 30 minutes du Centre-ville au sud de Whitehorse, cette installation artificielle laisse circuler dans ses bassins l'eau thermale pleine de minéraux qui serpente sous la terre. Deux grands bassins réglés à deux températures différentes, l'un définitivement plus chaud que l'autre, permettent aux touristes et aux locaux d'apprécier un moment de détente au milieu de la nature. Pour y être allée en toutes saisons jusqu'à présent, rien n'a d'égal à y aller l'hiver. Ce qu'il y a de vraiment bien l'hiver, c'est le calme. Les gens sont moins bruyants, et parfois même, selon le jour de la visite et l'heure choisie, il n'y a personne. Un mur entoure les bassins afin de conserver la chaleur le plus possible et ceux-ci se remplissent de neige et de glace. La buée qui s'échappe des bains est majestueuse à regarder. L'eau chaude est si apaisante qu'il est facile de s'y endormir, la tête contre le rebord en position assise. Les écureuils et les sons de la nature sont partout autour et font vraiment appel à la beauté de la nature environnante. On y aperçoit les nuages au loin, pris entre les montagnes aux sommets enneigés, et parfois le soleil timide qui y fait son apparition teinté de mille couleurs. Parfois aussi, il neige sur notre tête et les flocons disparaissent, comme volatilisés, avant d'avoir pu exister au creux de notre main. Chaque cil, sourcil, cheveu, revêt son masque blanc de neige, unique. On peut d'ailleurs donner la forme qu'on veut à nos cheveux, qui deviendront comme une oeuvre d'art de la nature et des phénomènes physiques. Puis, avec un peu de courage, on sort son corps de l'eau une minute, on se laisse sécher à l'air sec et glacial de la journée, avant de se replonger rapidement de la tête aux pieds dans cette source d'eau chaude réconfortante. En revenant en voiture ensuite, le sourire béat aux lèvres, on profite de la légèreté de son être et de l'apaisement offert à son corps et à son esprit. J'adore les Hot Springs.