Comment j'ai vécu le moment le plus fou de ma vie lorsque le soleil ne s'est pas couché un soir. Histoire d'un solstice d'été.
On prend souvent pour acquis le paysage qui s'offre à nous, à force d'être trop occupés pour l'apprécier ou simplement parce qu'on a fini par se dissocier de lui. Mais la nature ne devrait jamais être mise de côté je crois, puisqu'elle nous reconnecte d'une façon merveilleuse et unique à notre vitalité et à notre individualité. Quand on regarde vraiment la nature d'un oeil averti, on constate à quel point elle est grandiose. Cette force qu'est la nature sera toujours plus grande que l'humain, bien que ce dernier tente désespérément de compétitionner avec elle et à détecter tous ses secrets. Dites-moi si je me trompe, mais les mystères de la vie et de la mort n'ont toujours pas reçus de réponse scientifiquement acceptable. D'où venons-nous vraiment, depuis le début des temps? Où allons-nous après la mort? Avons-nous une âme?
Il existe une force plus grande que notre humanité, que certains qualifieront de divine, et que d'autres interpréteront autrement. Pour moi qui souhaite toujours obtenir des réponses claires à mes interrogations, la divine force de la vie et de la mort s'explique par ce que je peux voir et ressentir grâce à mes sens, et celle qui s'en approche le plus est la nature. Il suffit de ce moment d'épiphanie lorsque je prends pleinement conscience de mon environnement pour détecter un semblant de réponse plausible. Chaque organisme de la nature naît un jour par les chances du hasard, et meurt après un certain temps. Le cycle de l'existence est divin, tout simplement.
Il existe une force plus grande que notre humanité, que certains qualifieront de divine, et que d'autres interpréteront autrement. Pour moi qui souhaite toujours obtenir des réponses claires à mes interrogations, la divine force de la vie et de la mort s'explique par ce que je peux voir et ressentir grâce à mes sens, et celle qui s'en approche le plus est la nature. Il suffit de ce moment d'épiphanie lorsque je prends pleinement conscience de mon environnement pour détecter un semblant de réponse plausible. Chaque organisme de la nature naît un jour par les chances du hasard, et meurt après un certain temps. Le cycle de l'existence est divin, tout simplement.
Je commence cet article avec un peu de philosophie et de spiritualisme, je sais. Mais c'est pour vous montrer qu'en déménageant au Yukon, quelque chose s'est opéré en moi. J'ai pris conscience de la Vie, la vraie, en observant la nature d'ici s'épanouir et les cycles faire des boucles au fil des saisons. On ne peut l'ignorer, la nature, car elle est partout, jusqu'au fait étrange que j'ai appris quelques jours après mon installation dans le territoire : il y a plus d'orignaux que d'humains au Yukon!
Les arbres sont partout, les éléments sont simplement extrêmes aussi. L'Extrême se fait sentir ici à chaque jour et c'est pourquoi on m'a dit que le Yukon, c'était la terre de l'Extrême. Je ne comprenais pas encore ce que cela signifiait jusqu'à ce que j'en fasse l'expérience. Les tempêtes, le froid, la puissance des vents, la force animale, le pouvoir de tous les êtres vivants, les dangers imminents, la dépression, l'isolement, tout... Et j'ai compris ce que voulait dire extrême vraiment.
Le jour du solstice d'été marquait la journée la plus longue de l'année. Au Yukon, comme dans tous les pays situés près des pôles, les solstices sont plus prononcés que ceux près de l'équateur en terme d'ensoleillement. Les heures d'ensoleillement ont davantage d'écart selon les saisons estivale et hivernale. L'hiver ici, au solstice du 21 décembre, il y a 5,63 heures d'ensoleillement et la luminosité s'étire ensuite quotidiennement jusqu'au prochain solstice en juin, où les jours commenceront à diminuer à nouveau de quelques minutes par jour. On appelle soleil de minuit ou jour polaire le jour du solstice d'été, parce que la nuit n'arrive tout simplement pas. Bien sûr, à Whitehorse le soleil se couche ce soir-là, mais plus on s'approche du cercle polaire, plus le temps semble s'étirer... jusqu'au lendemain.
Au 21 juin 2016, MEC et moi étions allés au sommet d'une montagne près de la Passe migratoire des Rapides de Whitehorse avec une caisse de 6 bières Yukon Red. Nous nous sommes amusés à regarder l'aigle royal valser dans le vent, la lumière miroiter à la surface du lac artificiel Schwatka, les petits oiseaux entrer dans leurs nids à flanc de montagne, les couleurs du ciel se mélanger comme une palette de couleurs d'un artiste peintre. Nous avons ri, parlé, bu, gardé le silence. Ce jour spécial nous avait offert 19h06 d'ensoleillement, de 4:29 à 23:35. Mais même à minuit, il était toujours là, rose, orange, et avait teinté le ciel et les nuages de son art après s'être assoupi derrière les montagnes grandioses du Yukon.
Les arbres sont partout, les éléments sont simplement extrêmes aussi. L'Extrême se fait sentir ici à chaque jour et c'est pourquoi on m'a dit que le Yukon, c'était la terre de l'Extrême. Je ne comprenais pas encore ce que cela signifiait jusqu'à ce que j'en fasse l'expérience. Les tempêtes, le froid, la puissance des vents, la force animale, le pouvoir de tous les êtres vivants, les dangers imminents, la dépression, l'isolement, tout... Et j'ai compris ce que voulait dire extrême vraiment.
Le jour du solstice d'été marquait la journée la plus longue de l'année. Au Yukon, comme dans tous les pays situés près des pôles, les solstices sont plus prononcés que ceux près de l'équateur en terme d'ensoleillement. Les heures d'ensoleillement ont davantage d'écart selon les saisons estivale et hivernale. L'hiver ici, au solstice du 21 décembre, il y a 5,63 heures d'ensoleillement et la luminosité s'étire ensuite quotidiennement jusqu'au prochain solstice en juin, où les jours commenceront à diminuer à nouveau de quelques minutes par jour. On appelle soleil de minuit ou jour polaire le jour du solstice d'été, parce que la nuit n'arrive tout simplement pas. Bien sûr, à Whitehorse le soleil se couche ce soir-là, mais plus on s'approche du cercle polaire, plus le temps semble s'étirer... jusqu'au lendemain.
Au 21 juin 2016, MEC et moi étions allés au sommet d'une montagne près de la Passe migratoire des Rapides de Whitehorse avec une caisse de 6 bières Yukon Red. Nous nous sommes amusés à regarder l'aigle royal valser dans le vent, la lumière miroiter à la surface du lac artificiel Schwatka, les petits oiseaux entrer dans leurs nids à flanc de montagne, les couleurs du ciel se mélanger comme une palette de couleurs d'un artiste peintre. Nous avons ri, parlé, bu, gardé le silence. Ce jour spécial nous avait offert 19h06 d'ensoleillement, de 4:29 à 23:35. Mais même à minuit, il était toujours là, rose, orange, et avait teinté le ciel et les nuages de son art après s'être assoupi derrière les montagnes grandioses du Yukon.