Des parents en substitut |
MEC et moi avons fait la rencontre de Bob et Kim, qui nous donnent l'impression d'avoir des parents adoptifs.
En quittant le Québec, je quittais aussi mes proches. Je savais que je rencontrerais de nouvelles personnes au Yukon, mais je m'attendais à ce que ce ne soit jamais pareil. Les proches que j'aimais ne pourraient être remplacés par qui que ce soit. C'était catégorique et indiscutable. C'était aussi vrai : mes parents, ma famille, mes amis du Québec seront à jamais irremplaçables.
Néanmoins, un phénomène étrange se produisit lorsque MEC rencontra son premier employeur au Yukon, qui détenait sa propre entreprise : Bob. Bob avait une femme, Kim, et tous deux habitaient au Yukon depuis de nombreuses années dans un quartier familial au nord du Centre-ville de Whitehorse. Il ne nous fallut pas très longtemps avant de les traiter et de les considérer comme nos parents adoptifs, et même, comme nos parents en substitut. Il y a bien sûr une différence entre remplacer quelqu'un et substituer ses relations. Pour moi, substituer mes liens signifie garder dans mon coeur les personnes que j'ai au Québec ainsi que le rôle qui leur est attribué, mais choisir de nouvelles personnes pour représenter le rôle de ces personnes absentes à 6000 km du Yukon. C'est comme d'avoir l'option d'une mère ou d'un père à temps partiel qui sera présent physiquement en cas de besoin.
Bob et Kim sont tout simplement merveilleux et ont été excessivement positifs dans notre adaptation. Ils nous ont tout donné : amour, biens, encouragements, nourriture. Ils ont toujours été accueillants, polis, permissifs, loyaux, drôles, encourageants, généreux. MEC entre chez eux sans frapper, utilise leur garage pour réparer sa voiture et emprunte parfois même leur propre voiture, fait des commisions pour eux et leur rend service aussitôt qu'ils en ont besoin. En retour, ils nous invitent à souper, prennent de nos nouvelles, nous font profiter de leurs contacts de longue date pour nous faire avancer dans la vie et nous offrent de nombreuses opportunités. MEC adorait travailler pour Bob et faisait également office de fils pour Kim et lui, fils qui pour eux aussi, était substitué à un autre qu'ils ne voyaient plus.
Le plus beau de notre relation avec nos parents de substitution du Yukon, c'est qu'elle est équitable et réciproque. Nous offrons autant que nous recevons et vice-versa. Bien sûr, nous ne pouvons offrir que du temps, de la compagnie et des services de temps en temps, mais c'est ce qu'ils chérissent le plus et qui leur manque. En retour, ils nous offrent des opportunités, nous font bénéficier de leurs contacts de longue date pour nous aider à nous établir et nous gâtent en cadeaux et en bonne bouffe.
Kim m'a vendue ma première voiture qui avait une valeur sentimentale pour elle et Bob a offert le premier job à MEC. Kim m'a appris à cuisiner un chili succulent et je lui ai façonné des biscuits en pain d'épices. Kim nous a trouvé un endroit pour faire du housesitting cet hiver grâce à un de ses contacts, et Bob a trouvé un nouvel emploi à MEC grâce aussi à un contact lorsqu'il voyait sa compagnie ralentir en terme de travail. Plusieurs bonnes choses, matérielles ou sous forme de développement personnel, nous ont été offertes par Bob et Kim. Nous leur sommes excessivement redevables et nous essayons d'être des enfants exemplaires. Ils sont les parents qui nous manquent aussi. Chacun y tire bon compte.
Nous les visitons souvent, au moins une fois par semaine. Nous jouons avec les chiens, nous buvons quelques bières, nous profitons de la terrasse et du feu l'été, et de la chaleur intérieure et d'une bonne bouffe réconfortante l'hiver. Nos sujets de conversation sont toujours variés et parfois interminables - MEC et Bob sont de grands jaseux -, mais nous en avons appris énormément sur l'histoire du Yukon grâce à leurs péripéties surprenantes. Nous espérons que notre relation restera réciproque et aussi merveilleuse qu'elle l'est pour nous, car il n'y a que du bon qui est résulte. Nous sortons de leur maison le ventre plein, la tête pleine d'histoires et le coeur plein de rêves et d'encouragements pour le futur. Bob et Kim ont grandement contribué à ce que notre couple reste fort, et qu'il finisse par leur ressembler, d'ici dix ou vingt années... nous l'espérons.
Néanmoins, un phénomène étrange se produisit lorsque MEC rencontra son premier employeur au Yukon, qui détenait sa propre entreprise : Bob. Bob avait une femme, Kim, et tous deux habitaient au Yukon depuis de nombreuses années dans un quartier familial au nord du Centre-ville de Whitehorse. Il ne nous fallut pas très longtemps avant de les traiter et de les considérer comme nos parents adoptifs, et même, comme nos parents en substitut. Il y a bien sûr une différence entre remplacer quelqu'un et substituer ses relations. Pour moi, substituer mes liens signifie garder dans mon coeur les personnes que j'ai au Québec ainsi que le rôle qui leur est attribué, mais choisir de nouvelles personnes pour représenter le rôle de ces personnes absentes à 6000 km du Yukon. C'est comme d'avoir l'option d'une mère ou d'un père à temps partiel qui sera présent physiquement en cas de besoin.
Bob et Kim sont tout simplement merveilleux et ont été excessivement positifs dans notre adaptation. Ils nous ont tout donné : amour, biens, encouragements, nourriture. Ils ont toujours été accueillants, polis, permissifs, loyaux, drôles, encourageants, généreux. MEC entre chez eux sans frapper, utilise leur garage pour réparer sa voiture et emprunte parfois même leur propre voiture, fait des commisions pour eux et leur rend service aussitôt qu'ils en ont besoin. En retour, ils nous invitent à souper, prennent de nos nouvelles, nous font profiter de leurs contacts de longue date pour nous faire avancer dans la vie et nous offrent de nombreuses opportunités. MEC adorait travailler pour Bob et faisait également office de fils pour Kim et lui, fils qui pour eux aussi, était substitué à un autre qu'ils ne voyaient plus.
Le plus beau de notre relation avec nos parents de substitution du Yukon, c'est qu'elle est équitable et réciproque. Nous offrons autant que nous recevons et vice-versa. Bien sûr, nous ne pouvons offrir que du temps, de la compagnie et des services de temps en temps, mais c'est ce qu'ils chérissent le plus et qui leur manque. En retour, ils nous offrent des opportunités, nous font bénéficier de leurs contacts de longue date pour nous aider à nous établir et nous gâtent en cadeaux et en bonne bouffe.
Kim m'a vendue ma première voiture qui avait une valeur sentimentale pour elle et Bob a offert le premier job à MEC. Kim m'a appris à cuisiner un chili succulent et je lui ai façonné des biscuits en pain d'épices. Kim nous a trouvé un endroit pour faire du housesitting cet hiver grâce à un de ses contacts, et Bob a trouvé un nouvel emploi à MEC grâce aussi à un contact lorsqu'il voyait sa compagnie ralentir en terme de travail. Plusieurs bonnes choses, matérielles ou sous forme de développement personnel, nous ont été offertes par Bob et Kim. Nous leur sommes excessivement redevables et nous essayons d'être des enfants exemplaires. Ils sont les parents qui nous manquent aussi. Chacun y tire bon compte.
Nous les visitons souvent, au moins une fois par semaine. Nous jouons avec les chiens, nous buvons quelques bières, nous profitons de la terrasse et du feu l'été, et de la chaleur intérieure et d'une bonne bouffe réconfortante l'hiver. Nos sujets de conversation sont toujours variés et parfois interminables - MEC et Bob sont de grands jaseux -, mais nous en avons appris énormément sur l'histoire du Yukon grâce à leurs péripéties surprenantes. Nous espérons que notre relation restera réciproque et aussi merveilleuse qu'elle l'est pour nous, car il n'y a que du bon qui est résulte. Nous sortons de leur maison le ventre plein, la tête pleine d'histoires et le coeur plein de rêves et d'encouragements pour le futur. Bob et Kim ont grandement contribué à ce que notre couple reste fort, et qu'il finisse par leur ressembler, d'ici dix ou vingt années... nous l'espérons.