Je vous parle des conditions routières du Yukon et de bons trucs pour éviter les problèmes.
L'univers de la conduite automobile est tout nouveau pour moi, étant nouvellement détentrice de mon permis de conduire. À Montréal, je n'avais pas à me soucier des formalités de conduite jamais, puisque j'utilisais les transports en commun et je n'avais absolument pas en tête de me procurer une voiture ou de même décrocher mon permis. Au Yukon par contre, j'ai vite découvert la nécessité d'une voiture pour avoir une certaine qualité de vie. Après avoir compté sur mon vélo de ville durant quelques mois (d'été), j'ai réalisé que l'hiver approchait et que je devais trouver une solution pour mes déplacements. Qui plus est, MEC et moi avons déménagé à 45 minutes du Centre-ville. La voiture était devenue une nécessité pour survivre. J'étais donc bien heureuse de pourvoir compter sur Jimmy.
Lorsque j'avais acheté Jimmy vers la fin de l'été, il était en très bon état malgré son âge et avait été bien entretenu. Je devais seulement me résoudre à changer les pneus pour des neufs. J'ai pris un rendez-vous au Canadian Tire après avoir sélectionné de bons pneus d'hiver, et j'optai pour un alignement en même temps. La facture s'élevait à environ 800$, ce qui me semblait cher, mais j'étais rassurée d'être en sécurité sur les routes cet hiver. MEC et moi ne savions pas vraiment à quoi nous attendre en terme de températures, mais nous apprendrions bien vite que tout est différent du Québec ici. Premièrement, certaines pièces du véhicule sont plus importantes que d'autres pour survivre sur les routes hivernales du Yukon, notamment une batterie qui tient le froid et d'excellents pneus. Le 4x4 est un bonus à détenir sur tout bon véhicule qui se respecte, puisque la glace sur les routes et rester pris dans des pentes ou des bancs de neige sont des phénomènes courants. Jimmy avait une batterie décente et je n'avais aucun mal à le faire démarrer de -20 degrés Celsius en montant. Le 4x4 était cependant défectueux, mais même sans lui, j'ai réussi à me débrouiller souvent cet hiver grâce au pick-up de MEC qui venait à la rescousse de mon Jimmy.
Le plus souvent, je ne conduisais pas quand ce n'était pas nécessaire, à moins d'être accompagnée. De cette façon, MEC pouvait superviser mes manoeuvres et m'aider à apprendre de nouvelles techniques de conduite. Lorsque j'allais au travail, je prenais mon Jimmy et j'effectuais deux lignes droites en somme : la première était d'emprunter la route Klondike Sud pour me rendre à l'autoroute Alaska, puis d'emprunter l'autoroute Alaska jusqu'au travail. J'avais 35 minutes à faire en moyenne et j'étais désormais pas mal à l'aise. Il y a par contre une étape importante de la conduite que les nouveaux arrivants négligent souvent et qui s'avère comique : pour une mystérieuse raison, la plupart des voitures ne réussiront pas à démarrer si elles n'ont pas été branchées au préalable durant minimum trois heures. Je l'ai appris à mes dépends une journée où j'étais particulièrement en retard pour le travail un jour de fin de semaine. Jimmy ne voulait rien savoir. Je savais que la nuit nous avait apporté des températures incroyablement froides, -44 degrés Celsius si je me rappelle bien, mais je ne m'étais pas souciée de brancher Jimmy que j'estimais au-dessus de tout. MEC a donc du me booster, ce qui ne fonctionna pas non plus. Ma batterie était complètement à plat. J'avais pourtant de la chance que le Monsieur de la maison où nous étions pour l'hiver ait laissé une grosse machine de boostage qui ramène à la vie n'importe quelle machine. Dès le premier essai, c'était réglé.
Une autre anecdote comique est survenue le lendemain d'une petite tempête de neige qui amena environ quinze centimètres d'épaisse neige au sud de Whitehorse où j'habitais. Je devais procéder à un tournage d'une vidéo importante ce jour-là et j'avais passé tout l'avant-midi à me préparer. Il faisait -22 degrés ce jour-là et je savais que j'allais geler à filmer dehors, mais je n'avais pas trop le choix puisque j'étais un peu serré dans le temps. Il fallait que mon montage soit terminé avant la fin de semaine, ce qui me laissait environ quatre jours. Après avoir branché Jimmy quatre heures d'avance et après avoir réchauffé la voiture durant dix minutes, j'étais fin prête. J'ai reculé dans ma cour, puis j'ai avancé vers la route. Mais non, je n'ai pas avancé. J'étais prise ! Jimmy était complètement paralysé dans une épaisse couche de neige. Maudit ! Pourquoi n'avais-je pas mon 4x4 ? C'est maintenant que j'en avais le plus besoin! J'ai tout essayé par moi-même : j'ai pelleté toute la neige autour des roues, j'ai poussé la voiture, j'ai même essayé les pads d'adhérence, rien n'y a fait. Je devais me résoudre à retourner dans la maison et gâcher ma journée. MEC est revenu le soir et a bien ri de ma situation. Il a d'ailleurs été très difficile de me déprendre tellement je m'étais enlisée. J'en ris aujourd'hui, et je sais que plus jamais je ne vais reculer sans avoir vérifié dans quelle épaisseur de neige je m'enligne.
Il faut être très prudent sur les routes et aussi, dans les tournants. Près de chez moi, sur la route Klondike sud qui mène à l'autoroute, il y a de nombreux tournants assez dangereux qu'il ne faut pas prendre au-dessus de 80km/h. Bien que les routes soient entretenues régulièrement et que du sable y soit déposé, on ne peut jamais être trop prudent. Je redoute les routes du Yukon et je ne leur fais jamais confiance. Je garde toujours en tête le terrible accident qui m'est arrivé l'été dernier avec Guigui et jamais cette expérience ne quitte mon esprit. Pour moi, conduire est une situation hautement stressante, bien que j'aie appris à contrôler ma peur. J'ai encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre l'aisance que je recherche au volant, mais je crois que comme tout bon conducteur qui débute, il faut simplement user de prudence, de patience et s'inspirer des plus expérimentés que soi. Je remercie MEC d'être si patient avec moi et de m'avoir montré ce que je sais aujourd'hui sur les voitures. Je sais nommer plusieurs pièces, je peux effectuer de la maintenance simple sur Jimmy par moi-même et j'ai découvert qu'une voiture, c'est un peu comme un corps humain.
Mes projets cet été sont de réparer le 4x4, d'acheter des pneus cloutés pour l'hiver prochain et de changer ma batterie. Aussi, j'aimerais apprendre à changer une roue en cas de crevaison!
Lorsque j'avais acheté Jimmy vers la fin de l'été, il était en très bon état malgré son âge et avait été bien entretenu. Je devais seulement me résoudre à changer les pneus pour des neufs. J'ai pris un rendez-vous au Canadian Tire après avoir sélectionné de bons pneus d'hiver, et j'optai pour un alignement en même temps. La facture s'élevait à environ 800$, ce qui me semblait cher, mais j'étais rassurée d'être en sécurité sur les routes cet hiver. MEC et moi ne savions pas vraiment à quoi nous attendre en terme de températures, mais nous apprendrions bien vite que tout est différent du Québec ici. Premièrement, certaines pièces du véhicule sont plus importantes que d'autres pour survivre sur les routes hivernales du Yukon, notamment une batterie qui tient le froid et d'excellents pneus. Le 4x4 est un bonus à détenir sur tout bon véhicule qui se respecte, puisque la glace sur les routes et rester pris dans des pentes ou des bancs de neige sont des phénomènes courants. Jimmy avait une batterie décente et je n'avais aucun mal à le faire démarrer de -20 degrés Celsius en montant. Le 4x4 était cependant défectueux, mais même sans lui, j'ai réussi à me débrouiller souvent cet hiver grâce au pick-up de MEC qui venait à la rescousse de mon Jimmy.
Le plus souvent, je ne conduisais pas quand ce n'était pas nécessaire, à moins d'être accompagnée. De cette façon, MEC pouvait superviser mes manoeuvres et m'aider à apprendre de nouvelles techniques de conduite. Lorsque j'allais au travail, je prenais mon Jimmy et j'effectuais deux lignes droites en somme : la première était d'emprunter la route Klondike Sud pour me rendre à l'autoroute Alaska, puis d'emprunter l'autoroute Alaska jusqu'au travail. J'avais 35 minutes à faire en moyenne et j'étais désormais pas mal à l'aise. Il y a par contre une étape importante de la conduite que les nouveaux arrivants négligent souvent et qui s'avère comique : pour une mystérieuse raison, la plupart des voitures ne réussiront pas à démarrer si elles n'ont pas été branchées au préalable durant minimum trois heures. Je l'ai appris à mes dépends une journée où j'étais particulièrement en retard pour le travail un jour de fin de semaine. Jimmy ne voulait rien savoir. Je savais que la nuit nous avait apporté des températures incroyablement froides, -44 degrés Celsius si je me rappelle bien, mais je ne m'étais pas souciée de brancher Jimmy que j'estimais au-dessus de tout. MEC a donc du me booster, ce qui ne fonctionna pas non plus. Ma batterie était complètement à plat. J'avais pourtant de la chance que le Monsieur de la maison où nous étions pour l'hiver ait laissé une grosse machine de boostage qui ramène à la vie n'importe quelle machine. Dès le premier essai, c'était réglé.
Une autre anecdote comique est survenue le lendemain d'une petite tempête de neige qui amena environ quinze centimètres d'épaisse neige au sud de Whitehorse où j'habitais. Je devais procéder à un tournage d'une vidéo importante ce jour-là et j'avais passé tout l'avant-midi à me préparer. Il faisait -22 degrés ce jour-là et je savais que j'allais geler à filmer dehors, mais je n'avais pas trop le choix puisque j'étais un peu serré dans le temps. Il fallait que mon montage soit terminé avant la fin de semaine, ce qui me laissait environ quatre jours. Après avoir branché Jimmy quatre heures d'avance et après avoir réchauffé la voiture durant dix minutes, j'étais fin prête. J'ai reculé dans ma cour, puis j'ai avancé vers la route. Mais non, je n'ai pas avancé. J'étais prise ! Jimmy était complètement paralysé dans une épaisse couche de neige. Maudit ! Pourquoi n'avais-je pas mon 4x4 ? C'est maintenant que j'en avais le plus besoin! J'ai tout essayé par moi-même : j'ai pelleté toute la neige autour des roues, j'ai poussé la voiture, j'ai même essayé les pads d'adhérence, rien n'y a fait. Je devais me résoudre à retourner dans la maison et gâcher ma journée. MEC est revenu le soir et a bien ri de ma situation. Il a d'ailleurs été très difficile de me déprendre tellement je m'étais enlisée. J'en ris aujourd'hui, et je sais que plus jamais je ne vais reculer sans avoir vérifié dans quelle épaisseur de neige je m'enligne.
Il faut être très prudent sur les routes et aussi, dans les tournants. Près de chez moi, sur la route Klondike sud qui mène à l'autoroute, il y a de nombreux tournants assez dangereux qu'il ne faut pas prendre au-dessus de 80km/h. Bien que les routes soient entretenues régulièrement et que du sable y soit déposé, on ne peut jamais être trop prudent. Je redoute les routes du Yukon et je ne leur fais jamais confiance. Je garde toujours en tête le terrible accident qui m'est arrivé l'été dernier avec Guigui et jamais cette expérience ne quitte mon esprit. Pour moi, conduire est une situation hautement stressante, bien que j'aie appris à contrôler ma peur. J'ai encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre l'aisance que je recherche au volant, mais je crois que comme tout bon conducteur qui débute, il faut simplement user de prudence, de patience et s'inspirer des plus expérimentés que soi. Je remercie MEC d'être si patient avec moi et de m'avoir montré ce que je sais aujourd'hui sur les voitures. Je sais nommer plusieurs pièces, je peux effectuer de la maintenance simple sur Jimmy par moi-même et j'ai découvert qu'une voiture, c'est un peu comme un corps humain.
Mes projets cet été sont de réparer le 4x4, d'acheter des pneus cloutés pour l'hiver prochain et de changer ma batterie. Aussi, j'aimerais apprendre à changer une roue en cas de crevaison!