C'est fini, nous deux |
Retourner au Québec en vacances m'a permis de renouer, mais aussi de rompre.
J'ai réalisé beaucoup de trucs lors de mon voyage au Québec en mars 2017. Des trucs qui avaient traîné pendant longtemps et qui ne s'étaient pas résolus totalement avant que je ne quitte la province un an auparavant... ou peut-être même plus longtemps que ça.
En quittant le Yukon, je me rappelle étant en train de survoler le ciel en direction d'Ottawa et d'avoir ressenti cette immense vague d'angoisse tranquille. C'était peut-être de l'anticipation. J'étais comme préparée à tout, mais préparée à rien aussi. Je savais que je ne serais ni déçue ni impressionnée par ce que j'allais retrouver. J'allais simplement prendre ce qu'on me donnerait et réagir au gré de mes impressions. C'est comme si après une année de pratique au Yukon, je savais désormais faire confiance à mes choix et à mes décisions. Après tout, j'avais accompli quelque chose de gros en partant à l'aventure. Je l'avais fait pour vrai, je n'avais pas fait qu'en parler, qu'en rêver. Cette décision m'avait transformée littéralement. J'ai donc eu le temps de comprendre que les choix que l'on fait dans la vie sont toujours les bons, puisque nous les sélectionnons eux seuls parmi une série d'autres choix. Le choix de l'instant que nous faisons est donc exclusif, et c'est toujours le bon. Oui, je peux dire que j'avais confiance désormais. Pourquoi m'en faire?
Alors quand est venu le temps de me replonger dans le passé, j'y suis allée tête première. J'ai renoué avec tous mes proches. C'est en discutant avec les autres que j'ai réalisé qu'en un an, j'avais beaucoup changé. J'avais davantage d'assurance, d'ambitions, de convictions, de mantras quotidiens sur comment aimer et vivre ma vie. C'est comme si j'étais devenue une mini révolution avec moi-même et avec le monde qui m'entoure. J'ai compris que ma venue au Québec ne serait pas uniquement un moment de parsemer mon aventure de bonheur. Il me faudrait aussi faire le ménage, un peu. Faire le point sur des étapes de ma vie, des relations aussi. Rompre un peu avec ce qui ne collait plus à moi. Qui ne me ressemblait plus. Je devais faire le point et laisser des amitiés néfastes derrière moi.
Suis-je insensible de dire que je n'ai eu aucun mal à rejeter les amitiés toxiques qui s'étaient accrochées dans ma vie, et à faire un trait définitif sur mon passé, simplement après avoir décidé qu'il était temps de le faire, enfin?
J'ai vivement réalisé en visitant le Québec, que les gens que l'on choisit et qui font partie de nos vies sont des êtres qui continuent de nous nourrir de bonheur, qui nous encouragent dans nos ambitions et qui reflètent aussi qui nous sommes dans leurs valeurs propres. Comment en serait-il autrement? Je pouvais voir la différence immédiatement entre certaines de mes amitiés où l'on se respectait, où l'on s'entendait bien et où l'on avait les mêmes valeurs, et cette amitié néfaste qui faisait toujours mal et qui laissait cette sorte de sentiment de vide. À quoi bon s'entêter à s'entourer de cette amitié négative simplement parce qu'elle a toujours fait partie de nos vies? La vie est beaucoup trop précieuse, je crois, pour s'entourer de ceux qui nous tourmentent davantage qu'ils ne nous rendent heureux. Après beaucoup trop de déceptions, de malaises, de paroles blessantes et d'incompréhensions, j'en ai eu assez. J'ai assumé mes sentiments et j'ai dit Goodbye, c'est fini nous deux.
C'est fini de dépenser de l'énergie à te remonter le moral quand tu ne t'aides pas toi-même. C'est fini de traîner ta négativité dans mes pensées qui tourbillonnent le soir dans ma tête avant de dormir. C'est fini de te regarder trembler d'inquiétude sur ta journée de demain alors que tout le monde s'amuse là, maintenant. C'est fini de te voir vivre le moment qui vient demain plutôt que celui que nous avons ensemble toi et moi. C'est fini de voir ton attention détournée et tes trop peu de paroles en retour lorsque je te parle. C'est fini d'espérer de toi et de ne rien recevoir en retour. C'est fini de te voir si préoccupée par toi-même que tu ne te rends pas compte de mes réussites et des projets que j'entreprends. C'est fini de t'entendre te plaindre chaque jour alors que tu es une personne pourtant gâtée par la vie. C'est fini de t'entendre critiquer les autres qui ne t'ont pourtant rien fait. C'est fini de te voir piquer des colères sans chercher à écouter l'autre qui tente de s'expliquer. C'est fini les crises de drama queen. C'est fini de se croire proches aujourd'hui parce qu'hier on a grandi ensemble et vécu nos moments de jeunesse. C'est fini d'entretenir cette amitié d'occasion, quand elle fait ton affaire parce que tu as besoin d'attention quand ça ne va pas. Ce n'est pas la distance qui nous a séparées, c'est peut-être juste la vie et comment on la voit maintenant. Notre amitié frappe un mur, et il est mieux de se dire adieu.
J'ai aussi compris que le temps était venu d'oublier une autre personne qui avait été très proche de moi et très chère à mon coeur d'une façon extrêmement spéciale durant longtemps. Nous avions déjà rompu notre amitié il y avait de cela plusieurs années, mais je n'arrivais jamais à lâcher le morceau comme on dit. C'est comme si je n'avais jamais réellement réussi à tourner la page pour toujours et me dire que vraiment, plus rien ne serait récupérable de cette relation. Ma porte était restée ouverte pour cette amitié précieuse, pour cette personne qui avait été proche de moi comme personne ne l'avait jamais été dans mon existence. J'avais tant de regrets. Après avoir tenté de revoir cette personne durant la courte période de temps où je séjournais au Québec et après avoir reçu une réponse positive, je n'arrivais pas à y croire. J'étais très heureuse d'enfin pouvoir renouer avec cette personne et tenter de reprendre les choses là où elles avaient été laissées, douloureuses, quelques trois ans auparavant. J'anticipais beaucoup cette réunion spéciale avec cette personne que j'avais perdue de vue et j'avais hâte que nous aillions l'occasion de nous expliquer nos anciennes erreurs et de repartir le coeur léger, avec le pardon officiellement offert à l'autre. J'ai pourtant été désistée de ses plans à la dernière minute après avoir eu confirmation et j'ai compris que cette personne n'avait pas réellement changé finalement. Ce phénomène de désistement se produisait souvent en sa compagnie auparavant et pour des raisons que j'ignore encore aujourd'hui: peut-être la peur de faire face à la réalité, d'affronter ses démons et ses peurs...? Je l'ignorerai toujours. Mais j'ai compris que je n'ai plus d'énergie à consacrer à l'espoir ni à l'attente de quoi que ce soit qui ne vienne de cette personne maintenant. Ce désistement m'a confirmé qu'il était temps que je passe à autre chose pour de bon. La vie doit continuer et les déceptions resteront là où elles sont. Parfois, certaines histoires ne finissent pas bien, et il faut réussir à les assumer pour ainsi aller de l'avant, vraiment.
Je tourne maintenant la page pour de vrai sur ces chapitres. C'est avec une certaine assurance et un sentiment léger que je vis ces séparations officielles. Je suis en paix avec ces décisions et avec les émotions qui les accompagnent. Il est parfois soulageant de sentir que le passé fait bel et bien partie de soi et qu'il est parsemé de souvenirs inoubliables de belles années prospères de ces amitiés. Certaines belles choses ne s'entassent pas dans des boîtes qu'on n'ouvre plus jamais: elles restent accessibles, nous font sourire, nous rendent heureux. Mais le présent est une réalité qui nous rattrape. Je dois avouer qu'il est positif de savoir que la vie nous fait changer tous et que les ruptures entre les amitiés devenues incompatibles sont synonymes de maturité. Maturité de marquer la fin clairement plutôt que d'entretenir des situations sans cesse difficiles et sources inutiles d'angoisse sur des justifications plutôt que des sentiments. Enfin, j'ai l'impression de pouvoir laisser ces deux amitiés rompues derrière moi. Une mésaventure de plus dans ma vie, mais j'ai passé au travers. Comme quoi les voyages ne sont pas toujours parfaits comme on aimerait le croire. Au moins, ils nous permettent de réaliser beaucoup de choses.
En quittant le Yukon, je me rappelle étant en train de survoler le ciel en direction d'Ottawa et d'avoir ressenti cette immense vague d'angoisse tranquille. C'était peut-être de l'anticipation. J'étais comme préparée à tout, mais préparée à rien aussi. Je savais que je ne serais ni déçue ni impressionnée par ce que j'allais retrouver. J'allais simplement prendre ce qu'on me donnerait et réagir au gré de mes impressions. C'est comme si après une année de pratique au Yukon, je savais désormais faire confiance à mes choix et à mes décisions. Après tout, j'avais accompli quelque chose de gros en partant à l'aventure. Je l'avais fait pour vrai, je n'avais pas fait qu'en parler, qu'en rêver. Cette décision m'avait transformée littéralement. J'ai donc eu le temps de comprendre que les choix que l'on fait dans la vie sont toujours les bons, puisque nous les sélectionnons eux seuls parmi une série d'autres choix. Le choix de l'instant que nous faisons est donc exclusif, et c'est toujours le bon. Oui, je peux dire que j'avais confiance désormais. Pourquoi m'en faire?
Alors quand est venu le temps de me replonger dans le passé, j'y suis allée tête première. J'ai renoué avec tous mes proches. C'est en discutant avec les autres que j'ai réalisé qu'en un an, j'avais beaucoup changé. J'avais davantage d'assurance, d'ambitions, de convictions, de mantras quotidiens sur comment aimer et vivre ma vie. C'est comme si j'étais devenue une mini révolution avec moi-même et avec le monde qui m'entoure. J'ai compris que ma venue au Québec ne serait pas uniquement un moment de parsemer mon aventure de bonheur. Il me faudrait aussi faire le ménage, un peu. Faire le point sur des étapes de ma vie, des relations aussi. Rompre un peu avec ce qui ne collait plus à moi. Qui ne me ressemblait plus. Je devais faire le point et laisser des amitiés néfastes derrière moi.
Suis-je insensible de dire que je n'ai eu aucun mal à rejeter les amitiés toxiques qui s'étaient accrochées dans ma vie, et à faire un trait définitif sur mon passé, simplement après avoir décidé qu'il était temps de le faire, enfin?
J'ai vivement réalisé en visitant le Québec, que les gens que l'on choisit et qui font partie de nos vies sont des êtres qui continuent de nous nourrir de bonheur, qui nous encouragent dans nos ambitions et qui reflètent aussi qui nous sommes dans leurs valeurs propres. Comment en serait-il autrement? Je pouvais voir la différence immédiatement entre certaines de mes amitiés où l'on se respectait, où l'on s'entendait bien et où l'on avait les mêmes valeurs, et cette amitié néfaste qui faisait toujours mal et qui laissait cette sorte de sentiment de vide. À quoi bon s'entêter à s'entourer de cette amitié négative simplement parce qu'elle a toujours fait partie de nos vies? La vie est beaucoup trop précieuse, je crois, pour s'entourer de ceux qui nous tourmentent davantage qu'ils ne nous rendent heureux. Après beaucoup trop de déceptions, de malaises, de paroles blessantes et d'incompréhensions, j'en ai eu assez. J'ai assumé mes sentiments et j'ai dit Goodbye, c'est fini nous deux.
C'est fini de dépenser de l'énergie à te remonter le moral quand tu ne t'aides pas toi-même. C'est fini de traîner ta négativité dans mes pensées qui tourbillonnent le soir dans ma tête avant de dormir. C'est fini de te regarder trembler d'inquiétude sur ta journée de demain alors que tout le monde s'amuse là, maintenant. C'est fini de te voir vivre le moment qui vient demain plutôt que celui que nous avons ensemble toi et moi. C'est fini de voir ton attention détournée et tes trop peu de paroles en retour lorsque je te parle. C'est fini d'espérer de toi et de ne rien recevoir en retour. C'est fini de te voir si préoccupée par toi-même que tu ne te rends pas compte de mes réussites et des projets que j'entreprends. C'est fini de t'entendre te plaindre chaque jour alors que tu es une personne pourtant gâtée par la vie. C'est fini de t'entendre critiquer les autres qui ne t'ont pourtant rien fait. C'est fini de te voir piquer des colères sans chercher à écouter l'autre qui tente de s'expliquer. C'est fini les crises de drama queen. C'est fini de se croire proches aujourd'hui parce qu'hier on a grandi ensemble et vécu nos moments de jeunesse. C'est fini d'entretenir cette amitié d'occasion, quand elle fait ton affaire parce que tu as besoin d'attention quand ça ne va pas. Ce n'est pas la distance qui nous a séparées, c'est peut-être juste la vie et comment on la voit maintenant. Notre amitié frappe un mur, et il est mieux de se dire adieu.
J'ai aussi compris que le temps était venu d'oublier une autre personne qui avait été très proche de moi et très chère à mon coeur d'une façon extrêmement spéciale durant longtemps. Nous avions déjà rompu notre amitié il y avait de cela plusieurs années, mais je n'arrivais jamais à lâcher le morceau comme on dit. C'est comme si je n'avais jamais réellement réussi à tourner la page pour toujours et me dire que vraiment, plus rien ne serait récupérable de cette relation. Ma porte était restée ouverte pour cette amitié précieuse, pour cette personne qui avait été proche de moi comme personne ne l'avait jamais été dans mon existence. J'avais tant de regrets. Après avoir tenté de revoir cette personne durant la courte période de temps où je séjournais au Québec et après avoir reçu une réponse positive, je n'arrivais pas à y croire. J'étais très heureuse d'enfin pouvoir renouer avec cette personne et tenter de reprendre les choses là où elles avaient été laissées, douloureuses, quelques trois ans auparavant. J'anticipais beaucoup cette réunion spéciale avec cette personne que j'avais perdue de vue et j'avais hâte que nous aillions l'occasion de nous expliquer nos anciennes erreurs et de repartir le coeur léger, avec le pardon officiellement offert à l'autre. J'ai pourtant été désistée de ses plans à la dernière minute après avoir eu confirmation et j'ai compris que cette personne n'avait pas réellement changé finalement. Ce phénomène de désistement se produisait souvent en sa compagnie auparavant et pour des raisons que j'ignore encore aujourd'hui: peut-être la peur de faire face à la réalité, d'affronter ses démons et ses peurs...? Je l'ignorerai toujours. Mais j'ai compris que je n'ai plus d'énergie à consacrer à l'espoir ni à l'attente de quoi que ce soit qui ne vienne de cette personne maintenant. Ce désistement m'a confirmé qu'il était temps que je passe à autre chose pour de bon. La vie doit continuer et les déceptions resteront là où elles sont. Parfois, certaines histoires ne finissent pas bien, et il faut réussir à les assumer pour ainsi aller de l'avant, vraiment.
Je tourne maintenant la page pour de vrai sur ces chapitres. C'est avec une certaine assurance et un sentiment léger que je vis ces séparations officielles. Je suis en paix avec ces décisions et avec les émotions qui les accompagnent. Il est parfois soulageant de sentir que le passé fait bel et bien partie de soi et qu'il est parsemé de souvenirs inoubliables de belles années prospères de ces amitiés. Certaines belles choses ne s'entassent pas dans des boîtes qu'on n'ouvre plus jamais: elles restent accessibles, nous font sourire, nous rendent heureux. Mais le présent est une réalité qui nous rattrape. Je dois avouer qu'il est positif de savoir que la vie nous fait changer tous et que les ruptures entre les amitiés devenues incompatibles sont synonymes de maturité. Maturité de marquer la fin clairement plutôt que d'entretenir des situations sans cesse difficiles et sources inutiles d'angoisse sur des justifications plutôt que des sentiments. Enfin, j'ai l'impression de pouvoir laisser ces deux amitiés rompues derrière moi. Une mésaventure de plus dans ma vie, mais j'ai passé au travers. Comme quoi les voyages ne sont pas toujours parfaits comme on aimerait le croire. Au moins, ils nous permettent de réaliser beaucoup de choses.